Les gens dans la rue, ceux
qu’on ne voit pas, ou qu’on ne veut pas voir, nous confrontent d’abord à nous
mêmes.
Egoïstes ou généreux, ouverts
ou fermés à l’autre, remplis de peur ou
d’optimisme, nous vivons tant bien que mal.
Est ce en nous protégeant de
dangers multiples, fantasmés pour la plupart, alimentés par des courant
politiques qui fabriquent de l’impossible, de l’impossible à vivre ensemble en
tout cas, que nous pouvons essayer d’être heureux ?
Est ce en nous protégeant à
tout prix de ces étrangers, que d’aucuns décrivent comme des hordes barbares ?
Comment croire que des
barrières dérisoires (Frontex), dressées aux portes de L’Europe, règleront quoi que ce
soit ?
Comment accepter sans se
révolter, que les naufrages d’embarcations en
Méditerranée, (Lampedusa) soient le dernier voyage de personnes fuyant des
pays où ils ne peuvent plus vivre ?
Il y a cette
« histoire » également, de ceux qui viendraient pour
« profiter ».
L’histoire de celles ou ceux, malades, qui nous demandent de
l’aide, pour vivre encore un peu.
Ces discours polluent,
accablent, et enferment.
Pourquoi vouloir faire rimer
étranger avec danger ?
Ne faut il pas essayer de démonter
l’insanité, l’incohérence et la violence de ces propositions de rejet qui se
multiplient ?
Pour essayer de construire
ensemble.
Pierre Heitz.
Président de l’association
Passerelle